Ça y est, c’est reparti pour une autre saison de football américain! Même s’il fait encore plus de trente degrés ici, c’est l’automne et l’automne on football (et on citrouille aussi, mais ça c’est un autre sujet!!) La saison est assez courte (pas comme celle de baseball qui dure des mois!) mais très intense parce qu’en plus du football professionnel (les équipes de la NFL, comme les Redskins de Washington, ou les Dolphins à Miami) il y a aussi les équipes des universités… Les matchs pros c’est plutôt le dimanche que ça se joue, mais il y a aussi des matchs le jeudi soir et parfois le lundi. Les rencontres inter-universitaires c’est le samedi, donc en gros, de septembre à décembre il n’y a que du foot à la télé et dans les bars (et dans les ordis, parce qu’en plus il y aussi les leagues de football imaginaires!)
Le football américain c’est sacré aux Etats Unis. C’est LE sport que l’on regarde grandissant avec ses parents, auquel les garçons jouent souvent dans les leagues pee-wee, et quand ils sont au collège et au lycée – et que les filles soutiennent avec leurs pompoms. Une fois à la fac, on soutient son école avec un brin de fierté et des grandes rivalités. En fait, il n’est pas rare d’être attaché à plusieurs équipes. Mon mari, par exemple, suit un peu les Tigers de la Louisiana State University (il est de Baton Rouge) et un peu plus les Fighting Irish de l’Université de Notre Dame. Et bien sûr, il suit l’équipe professionnelle de la Nouvelle Orleans, les Saints. Les Redskins il ne s’y est jamais trop mis, même s’il habite ici depuis un bout de temps… ce qui arrive beaucoup en fait à Washington. Comme tout le monde vient des quatre coins du pays, on a tendance à garder des attaches locales pour le sport. Certains bars se désignent comme quartier général pour les fans de telle ou telle équipe et le football crée de véritables réseaux sociaux de cette manière, avec des anciens élèves de la même fac qui se retrouvent tous les samedis, ou des transplantés d’une certaine ville ou region qui se regroupent entre eux pour soutenir les footballeurs de chez eux! Un peu comme nous quand on mate les matches des Bleus ensemble pendant l’euro ou la coupe du monde, mais bon, nous c’est juste quelques rencontres tous les deux ans 😉
Donc nous à Washington, notre équipe professionnelle locale c’est les Redskins. En ce moment c’est un peu la controverse sur leur nom (même Le Monde en a parlé!) et je crois qu’ils sont pas très bons… mais quand j’ai débarqué ici, j’ai voulu bien sûr faire l’experience d’un match. Comme il y a très peu de rencontres en fait (16 matchs par team par saison, dont seulement la moitié se passe à domicile) et une grosse demande pour les billets, les places sont assez chères. Mais bon, la partie dure plus de trois heures donc au moins t’en as pour ton argent!
Malgré son nom, le football Américain est plus proche du rugby en fait que de notre foot à nous. Ça se joue avec les mains et pas les pieds. Le nom de “foot” vient de la taille du ballon un peu oval utilisé pour les matches et qui mesure exactement un pied de long. Les règles, j’y comprends toujours pas grand chose… et pour être honnête je fais pas trop d’effort pour suivre. C’est un jeu de gagne terrain. L’équipe qui attaque doit amener le ballon dans la end-zone de l’équipe adverse pour marquer un touchdown qui vaut 6 points. L’équipe qui défend doit faire son maximum pour empêcher la progression de l’équipe attaquante et cela en faisant le moins de fautes possible. Après ça devient un peu plus compliqué 😉 Chaque équipe compte jusqu’à 53 joueurs, dont 11 sont sur le terrain à la fois. Chaque joueur a sa spécialité (mon mari quand il y jouait était line backer) et le nombre de remplacement est illimité. Techniquement parlant, le match ne dure que 60 minutes (4 quart de temps de 15 minutes) mais la partie semble durer une éternité (souvent plus de trois heures) parce qu’il y a énormément de temps d’arrêt, ce qui permet plein de pubs à la télé et est une bonne occasion pour les américains qui regardent le match, que ce soit dans les tribunes, à la maison ou dans un bar, de passer du bon temps en famille ou entres amis, à papoter, grignoter et bien sur boire plein de bières. Parlons-en de la bière justement… pour beaucoup la partie commence bien avant le coup d’envoie, lors de grands rassemblements festifs, souvent sur le parking au dehors du stade.
Le rituel du tailgating est parfois même plus prisé par les supporters que le match… comme la bière coûte souvent une fortune à l’intérieur des stades (genre $9 pour une bud-light dégueulasse) on en profite pour se bourrer un petit peu, on improvise des barbecues avec hot-dogs et hamburgers, le tout dans une ambiance conviviale et bonne enfant, comme les Américains savent si bien le faire! Contrairement à une avant-match de foot chez nous il n’y a aucune animosité entre les fans des équipes adversaires. Moi mon conseil, ce serait presque que sauter le match et de participer juste au tailgating avant 😉 Mais bon, assister à un match de football Américain c’est une experience culturelle à faire au moins une fois! D’ailleurs, moi, j’ai fais que deux rencontres d’équipes pros et ça me dirait bien d’essayer un match universitaire. Bon, comme l’équipe de George Washington University où j’ai fait mon master est pas top du tout, j’irais peut être plutôt voir les Terps de l’Université du Maryland… Y’a des partants pour venir avec moi?
J’ai assisté à un match quand j’avais 16 ans, plus moyen de savoir si c’était du football américain ou du baseball. Tout ce dont je me rappelle c”st que je me suis demandé pendant tout le temps où j’étais dans le stadium quand ça allait enfin commencer, les gens se levaient sans cesse pour aller chercher des hot dogs ou à boire, ça parlait, ça bougeait et personne ne faisait attention à rien. Bref, je n’ai jamais capté que le match se déroulait devant moi. Autant dire que je n’ai rien compris et pas accroché!!
Oui les deux sports sont plutot lents donc l’un ou l’autre je comprends que ca prete a confusion 😉